Trouble de l’attention, comment reconnaître les symptômes du TDA / TDAH ?
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental qui touche aussi bien les enfants que les adultes. Selon une étude récente du CADDAC, entre 5% et 9% des enfants seraient touchés par ce trouble. Ce dernier se caractérise par une difficulté de maintenir son attention, une certaine impulsivité et parfois une hyperactivité. Afin de traiter au mieux ce trouble de l’attention, il est important de reconnaître les symptômes du TDA/H et de mieux le comprendre. Chez Neurofeedback Canada, nous allons essayer de décortiquer ce sujet pour vous !
Les symptômes du TDAH.
Les symptômes du TDA/H varient selon les personnes, mais ils incluent souvent une combinaison d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité. Voici un aperçu des signes les plus courants :
Symptômes d’inattention.
- Difficulté à se concentrer sur une tâche
- Facilité à se laisser distraire par des stimuli externes
- Tendance à faire des erreurs d’inattention dans le travail ou les devoirs
- Oublis fréquents dans les activités quotidiennes
- Difficultés d’apprentissage
- Problèmes d’organisation dans les tâches ou les activités
- Éviter ou être réticent à s’engager dans des tâches nécessitant un effort mental soutenu
- Perte fréquente d’objets
- Ne pas écouter lorsque l’on s’adresse directement à lui/elle
Symptômes d’impulsivité.
- Difficulté à attendre son tour
- Tendance à interrompre ou à s’immiscer dans les conversations ou les jeux
- Prise de décisions hâtives sans réfléchir aux conséquences
- Réponses précipitées avant que les questions ne soient terminées
- Difficulté à gérer la frustration ou à contrôler ses émotions
- Comportements risqués ou dangereux sans considération des risques
- Problèmes à planifier ou à anticiper des actions
Symptômes d’hyperactivité.
- Agitation constante
- Difficulté à rester assis dans des situations où cela est attendu
- Incapacité à se détendre
- Parle de manière excessive
- Toujours en mouvement
- Interrompre ou envahir les activités des autres
Le TDA/H chez l’enfant.
Les enfants atteints de TDA/H rencontrent souvent plusieurs types de difficultés dans leur quotidien, tant sur le plan scolaire que social et familial. Voici les principales difficultés liées au TDA/H chez l’enfant :
- Difficultés scolaires : L’inattention et l’impulsivité peuvent entraîner des difficultés à suivre les consignes en classe, à rester concentré sur les devoirs, et à accomplir les tâches dans les délais. Cela se traduit souvent par des résultats scolaires inférieurs à leur potentiel.
- Difficultés sociales : Les comportements impulsifs, tels que l’interruption des conversations ou le manque de patience, peuvent rendre les interactions sociales compliquées. Ces enfants peuvent avoir du mal à se faire des amis ou à maintenir des relations stables.
- Conflits familiaux : À la maison, les enfants atteints de TDA/H peuvent éprouver des difficultés à suivre les règles familiales qui peuvent aller vers l’opposition, ce qui peut créer des tensions avec les parents et les frères et sœurs. La gestion du comportement peut être une source de frustration pour toute la famille.
- Manque d’estime de soi : En raison des échecs répétés à l’école ou dans les interactions sociales, les enfants atteints de TDA/H peuvent développer une faible estime de soi, se sentir incompris ou se voir comme différents des autres.
- Difficultés à gérer les émotions : Les enfants atteints de TDA/H peuvent avoir du mal à gérer leurs émotions, ce qui peut les rendre plus sujets aux crises de colère ou à des comportements émotionnels extrêmes.
- Difficultés à rester concentré : Les enfants avec un trouble de l’attention éprouvent des difficultés à maintenir leur attention pendant des périodes prolongées (concentration soutenue), notamment dans les activités qui nécessitent un effort mental, comme les devoirs ou les jeux de société.
- Impulsivité : L’incapacité à réfléchir avant d’agir peut entraîner des comportements imprudents, des prises de risque inutiles et des accidents fréquents.
- Hyperactivité : L’hyperactivité se manifeste par des comportements agités et une difficulté à rester calme, surtout dans des environnements structurés comme l’école, où l’on attend d’eux qu’ils restent assis ou silencieux.
Ces difficultés peuvent affecter de manière significative le développement de l’enfant et nécessitent une prise en charge adaptée pour l’aider à mieux gérer les symptômes du TDA/H.
Le TDAH chez l’adulte.
Si le TDA/H est souvent diagnostiqué pendant l’enfance, il peut persister à l’âge adulte, avec des conséquences significatives sur la vie professionnelle et personnelle. Les adultes atteints de trouble de déficit de l’attention peuvent avoir du mal à organiser leur travail, à respecter des délais ou à maintenir des relations stables. L’impulsivité et l’inattention sont souvent moins visibles que chez les enfants, mais elles affectent tout de même la capacité à fonctionner efficacement. Des chercheurs américains ont en effet réussi à mesurer l’impact non négligeable d’un trouble non traité chez d’anciens TDA/H adultes, ces gens ont beaucoup plus de problèmes à garder un emploi, ils ont de la difficulté à créer des liens et sont plus nombreux à divorcer ou à se séparer. Comme il leur arrive encore de manquer de concentration, ils se blessent davantage et ont plus d’accidents automobiles. Souvent fragilisés, ils cèdent plus facilement à la pression et sont plus nombreux à penser au suicide.
Quelles sont les causes du trouble du déficit de l’attention ?
Le TDA/H n’a pas de cause unique. Il s’agit généralement de facteurs génétiques et environnementaux comme :
- Le tabagisme durant la grossesse
- Le fait d’ingérer des pesticides présents sur les aliments durant la grossesse
- L’exposition prénatale à des toxines comme l’émanation de solvants… Etc.
La neuropsychologie a démontré que le cerveau des personnes atteintes de TDA/H présente des différences dans certaines régions, notamment celles liées à la régulation de l’attention et de l’impulsivité.
Le diagnostic du TDA/H.
Le diagnostic du TDA/H est réalisé par des professionnels de santé qualifiés, comme des neuropsychologues. Le diagnostic implique souvent une évaluation approfondie des antécédents comportementaux et scolaires, ainsi qu’une série de tests cognitifs pour mesurer l’attention, l’impulsivité et les autres facteurs associés au TDA/H. Un diagnostic précoce permet de mettre en place des solutions efficaces pour atténuer l’impact du trouble dans la vie quotidienne.
Comment traiter le TDA/H ?
Sur le marché, il existe plusieurs solutions pour les enfants atteints de TDA/H, entre autres, les médicaments.
Les traitements médicamenteux.
Les médicaments stimulants sont l’une des options les plus courantes dans le traitement pour le TDA/H. Ils vont agir en augmentant le niveau de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline, ce qui va avoir pour effet d’améliorer la concentration, de réduire l’impulsivité et l’hyperactivité.
Parmi les stimulants les plus prescrits, nous retrouvons :
● Le Méthylphénidate (Ritalin, Concerta)
● Les dérivés de l’amphétamine (Adderall, Vyvanse)
Bien que ces médicaments soient efficaces à 75 %, ils ne conviennent pas à tous. Il peut y avoir plusieurs effets secondaires notables, comme des troubles du sommeil, des maux de tête ou encore une perte d’appétit. La prise de stimulants doit être suivie de près par un médecin.
Pour aller plus loin dans la prise en charge, l’approche multidisciplinaire est privilégiée, combinant pharmacothérapie, soutien éducatif et psycho éducative pour une gestion efficace des symptômes.
Les thérapies.
Une alternative intéressante est le neurofeedback, qui est une méthode naturelle non invasive. L’ordre des psychologues a approuvé la méthode scientifique du neurofeedback linéaire aux psychologues, vu son efficacité.
Le neurofeedback pour le TDA/H.
Le neurofeedback représente une solution très efficace dans la prise en charge du TDA/H. Il a été classé comme intervention de niveau 5, soit le plus haut niveau d’efficacité.
Grâce à l’électroencéphalogramme (EEG), nous pouvons analyser les ondes cérébrales. Cette technique permet aux patients d’entraîner leur cerveau à mieux réguler ses activités grâce à des exercices de rétroaction en temps réel.
L’électroencéphalogramme (EEG) : qu’est-ce que c’est ?
L’électroencéphalogramme (EEG) est une méthode non invasive qui permet de mesurer l’activité électrique du cerveau. En plaçant des électrodes sur le cuir chevelu, l’EEG capte les signaux électriques produits par les neurones. Ces signaux sont ensuite convertis en tracés EEG, qui montrent les différentes ondes cérébrales et permettent d’analyser les niveaux d’activité neuronale. Mais pour aller encore plus loin dans cette approche, nous voyons apparaître de nouvelles pistes prometteuses, comme l’EEG quantitatif.
L’EEG quantitatif (EEGq).
L’EEG quantitatif (EEGq) est une variante sophistiquée de l’EEG classique. Il fait appel à des méthodes informatiques, comme l’analyse spectrale et la cartographie du cerveau afin d’approfondir l’analyse des données de l’EEG. Les tracés EEG traditionnels sont convertis en données numériques grâce à l’EEGq, ce qui permet d’identifier des modèles spécifiques. Il contribue à évaluer la communication entre diverses parties du cerveau. Il permet également de repérer des anomalies dans la répartition statistique de l’activité cérébrale. Cela revêt d’une grande importance afin de mieux appréhender certains troubles cognitifs, émotionnels et psychologiques.
Le rôle de l’EEGq.
La technique de l’EEG quantitatif (EEGq) consiste à analyser les ondes cérébrales afin d’évaluer l’activité électrique du cerveau. Cette approche permet en particulier de repérer
les diverses phases de veille, de sommeil ou encore les différents niveaux d’éveil ou d’alerte. Les fréquences d’ondes cérébrales spécifiques sont mesurées et analysées au niveau des ondes alpha, bêta, thêta et delta. Elles sont toutes liées à des états de conscience et d’activité cérébrale.
- Les ondes Alpha : Habituellement liées à des états de repos, de détente lorsque les yeux sont fermés, mais l’individu est conscient.
- Les ondes Bêta sont associées à des activités mentales actives, à la concentration et à l’implication intellectuelle.
- Les ondes Thêta sont fréquemment observées chez les enfants, mais chez les adultes, elles peuvent signaler une somnolence ou une fatigue.
Les bienfaits du neurofeedback.
En optant pour le neurofeedback avec EEGq chez Neurofeedback Canada, les patients bénéficient d’une technologie avancée qui optimise la régulation de l’activité cérébrale et contribue à une amélioration notable de la gestion du TDAH. Les avantages incluent :
- Meilleure concentration et attention
- Prise de décisions facilitée et réduction des erreurs
- Temps de réaction plus rapide
- Augmentation de la créativité et de la mémoire
- Apprentissage accéléré et résistance accrue au stress
- Relaxation et état général amélioré
- Développement de l’autocontrôle, de l’intelligence émotionnelle et de l’assertivité
Grâce à des séances de neurofeedback EEGq, il est possible de réduire significativement les symptômes du TDA/H, qu’il s’agisse d’inattention, d’impulsivité, ou d’hyperactivité. Neurofeedback Canada offre une approche personnalisée avec un professionnel hautement qualifié, assurant un accompagnement de qualité qui s’adapte aux besoins spécifiques de chaque patient pour améliorer la qualité de vie à long terme.